Mettre l’individu au service du collectif et le collectif au service de l’individuIntervenants : Olivier PiazzaOlivier Piazza est co-Directeur des D.U. Executive Coaching, Intelligence Collective & Management de l’Université de Cergy Pontoise. Il est l’auteur d’un blog, Selway, dédié au développement de soi. Il a récemment préfacé et animé la traduction de l’ouvrage « Aider » d’Edgar Schein paru en avril dernier (ouvrage consacré à la Process Consultation).Son intervention avait comme thème central : comment mieux travailler ensemble ? Comment développer l’intelligence collective au sein des organisations ? Comment réussir à aider l’autre et le ramener dans le collectif ?EnergizerOlivier a démarré la session en nous faisant écouter le morceau Blizzard, qui est le premier EP du groupe Fauve. Il nous a demandé d’attribuer une note comprise entre 0 (je n’aime pas) et 10 (j’aime) en notant ce que cette écoute nous évoquait.L’objectif était de constater si le groupe convergeait ou non vers une valeur centrale (5/10) ou s’il y avait des clivages importants (des divisions) autour des notes extrêmes.Harry PotterUn horcruxe dans l’univers d’Harry Potter désigne un objet hautement maléfique dans lequel un sorcier dissimule une partie de son âme, s'assurant ainsi l'immortalité lorsque son corps vient à être détruit.Chaque mot / objet crée une triangulation identique qui tend à diviser au sein d'un groupe. Il en va de même pour les personnes qui sont en dehors du groupe et dans une position de demande d’aide.Intelligence collectiveLorsqu’on parle d’intelligence collective, il faut distinguer :
L’intelligence sociale est basée sur la capacité à être en empathie avec l’autre (perception des sentiments de l’autre) mais aussi dans le positionnement vis-à-vis de l’objet tiers.Le collectif suppose une capacité à créer un écosystème en intégrant la dimension personnelle de celui qui intervient dans une approche qui permet la résolution des divisions et des oppositions.L’engagement et donc la contribution des membres au collectif peuvent s’expliquer par leur niveau d’auto-détermination.Théorie de la motivation intrinsèque et extrinsèqueOlivier nous a ensuite présenté la théorie de la motivation intrinsèque et extrinsèque, développée initialement par Deci puis enrichie par Deci et Ryan, qui présente l’originalité par rapport aux précédentes théories, de distinguer deux types de motivation suivant qu’elle est "imposée" ou non :
Ces deux types de motivations sont complétés par un troisième état : l’amotivation
L’originalité de cette théorie est d’organiser ces motivations entre elles suivant une échelle continue de régulation (ou d’auto-détermination)
Les comportements intrinsèquement motivés font preuve de meilleure créativité, d’une plus grande persévérance face à l’adversité et d’une meilleure concentration.Pour favoriser l’engagement, il faut travailler sur l’auto-détermination et permettre aux individus d’atteindre ce plan d’existence en jouant sur les facteurs pouvant précisément faire évoluer l’auto-détermination, notamment dans le milieu scolaire (motivation des élèves) et du monde médical (motivation des patients).Dans les organisations, c’est la régulation externe qui prime comme mode majeur de fonctionnement (le client, l’autorité hiérarchique) avec les systèmes correspondant de récompense et de punition. On confond trop souvent le symptôme avec la cause (étiologie). Or, les effets de levier sont clairement au niveau des causes.Ecole MontessoriL’approche Montessori dans l’univers de l’enseignement illustre cette approche : les enfants choisissent leur(s) activité(s). La maturité du groupe est atteinte lorsque les conditions sont réunies pour lui faire vivre ensemble des contraires.ConclusionEn conclusion, Olivier Piazza a partagé 2 citations :
Restitution proposée par le participant du Diplôme Universitaire Codesign : Pascal Masson